Suite à notre entrevue, je voulais me permettre de répondre à certains propos que tu as tenu et que j'estime erronés.
Tes mots cinglent encore dans ma tête comme des coups de fouets. Et comme je suis toute la journée sur la route, j'y pense et j'y repense.
Même si cela ne mène à rien, je voulais quand même faire la lumière sur certaines de tes déductions et sur les paroles qui en découlent, car j'ai le droit de ne pas être d'accord avec une partie tes conclusions. J'ai acquiescé sans trop vouloir te répondre, car d'une part, ce n'était pas le moment, et que j'étais là pour t'écouter. Mais je ne peux pas te laisser penser certaines choses de moi qui ne sont pas vraies, même si tu en es à ce jour convaincue...
Mais tout d'abord, je souhaitais m'excuser des propos que j'ai pu te tenir notamment au sujet de "tu ne te rends pas compte de la chance que tu as, je suis un mec mignon et toi t'es moche... et ton naze..." Pffff ! mon dieu, comment ai je pu te dire ça ! je ne m'en souviens même pas. L'ébriété mêlée au mal être, fait dire des choses que l'on ne pense ni ne maîtrise pas. Ce n'est pas une excuse ni une justification, c'est une alerte pour moi à propos de l'alcool. Mais j'y reviendrais plus loin. Je me sens tellement sale et je comprend que tu puisses maintenant me classer dans la catégorie des gros cons. Je puis comprendre ton désamour. Il n'en est pas moins qu'hier j'ai entendu des observations que tu avais qd même gardé pour toi sans m'en parler. Alors, je pense que tu aurais dû. Parce qu'il faut savoir dire les choses et discuter pour progresser. Je ne t'en aurais pas voulu tu sais, bien au contraire.
Mais puisque tu dis que je parle tout le temps moi, je vais commencer par parler de toi avec plus de lucidité et en toute franchise.
Tu es une personne avec une si belle âme. Tes yeux mystérieux m'ont tout de suite séduit et charmé. Si tu veux savoir, je te trouve très belle, et séduisante. Ton humour, ton esprit, ta force, ta ténacité, ta douceur, ton extrême sensibilité m'ont conquis. J'ai découvert une personne que j'avais envie d'aimer, depuis tout ce temps que j'en rêvais...
La mauvaise plaisanterie d'Andernos était une blague sans arrières pensées, tu peux me croire, car au fond de moi, j'étais très fier d'être à tes cotés même si tu as pensé l'inverse.
Le reproche que je peux te faire dans tout cela, c'est d'être trop compliquée, méfiante, de te poser toujours trop de questions (pas forcement les bonnes) et évidement de tirer des conclusions trop hâtives à partir de données qui sont parfois réelles et tellement subjectives face au contexte. J'en ai tellement bavé, tu sais. C'est en cela que je persiste à te dire que certaines de tes déductions à mon sujet sont fausses même si tout te fait penser le contraire. Je te reproche d'avoir eu peur de moi alors que même si tout te donne envie de fuir, en grattant un peu, tu aurais pu te rendre compte qu'il n'y avait aucunes raisons d'avoir peur. Fallait juste être patient, et davantage dire les choses. Que juste ta confiance aurait été une aide précieuse dans ma progression pour sortir plus rapidement de tout ça.
Mon boulot : C'est un choix ! J'ai quitté la restauration car j'avais le sentiment de ne plus avoir de vie sociale depuis 3 ans, ok ! C'est un pari, un risque qui m'a fait énormément me remettre en question. Je travaille sans filet, sans l'assurance qu'au bout je vais en sortir vainqueur. ça m'a tellement bouffé depuis un an que lorsque tu m'as rencontré, j'étais épuisé par le doute, l'énergie dépensée, la honte de ne pas pouvoir encore en vivre. Alors évidement, cette vie de merde éclabousse tout le monde, parce que c'est en entier que je souffrais. ça c'est mon gros défaut : être entier ! pour le meilleur et pour le pire...
Mais j'y crois et je ne suis pas le seul. Roger ne m'aurait pas signé un nouveau contrat sinon. Je suis le seul à qui, il ait autorisé ce privilège, avec la réparation de ma voiture en prime dans la négo. J'ai 6 mois pour me prouver que j'ai eu raison de continuer et qu'il a eu raison de me faire confiance... et je sais que je vais y arriver.
Mes enfants : C'est une partie un peu privée là. Je te l'ai dit, il y a un contexte, un contentieux avec leur mère qui me reproche encore à ce jour de l'avoir abandonné il y a 12 ans. C'est un choix que j'ai fait et que je ne regrette pas. Je ne suis parti pour personne et J'ai toujours été présent pour mes enfants. Ils passeront toujours avant qui que ce soit. Leur mère ? On fait avec, je temporise beaucoup, même si parfois elle pousse tout le monde à bout. Je prend ce qui vient avec elle pour le bien de mes gosses. Nous entamons la garde alternée depuis la semaine dernière.
Les femmes : Bien sûr que j'aime séduire. mais ce n'est pas pour autant que je suis un dragueur ou un tireur d'élite. Bien au contraire. En matière de sentiments, je suis même extrêmement timide. Je n'ose pas aborder, je suis maladroit comme tu as pu le constater... je l'ai toujours été. Plus jeune, la vie m'a douloureusement appris que tromper sa compagne, c'était se trahir soit même et que ça revient toujours en pleine face, comme le mensonge. Alors qu'on ait pu te dire que je suis un bourreau des cœurs, c'est possible, car je n'ai pas que des amis dans cette vie. Mais en revanche, à ce sujet, je pense t'avoir tout dit sans omission. Ce que je cherche, c'est d'être à nouveau amoureux, même si ça fait toujours mal à un moment donné. Et en occurrence, avec toi, je pensais avoir enfin gagné. Depuis tout ce temps que je te cherchais mon amour, je me sentais enfin amoureux d'une femme dont j'étais fier. Tu n'avais donc aucunes raison d'avoir de craintes au sujet d'une éventuelle tromperie. En plus, je ne sais pas mentir, et quand je le faisais, ça ce voyait tout de suite. Donc j'ai arrêté le mensonge depuis longtemps. Tu peux me croire, même si entre nous c'est fini. Je ne t'aurais jamais trompé. Sache le une bonne fois pour toute ! Ces derniers jours, j'ai essayé de tomber dans les bras d'une femme, ça m'a rendu tellement malade. MDR ! Je voulais tellement te sortir de mon esprit.
L'amour propre et la vexation dans la rupture : Tu me dis, très logiquement que c'est notre rupture qui m'a rendu si amoureux de toi. Désolé de contredire ta logique. Je t'avais dit que je n'aimais pas dire je t'aime et me surprenait moi même de te le dire souvent. La vexation et l'amour propre, quand on est victime d'un largage comme celui ci, ça fait plutôt dire des bêtises et agir contre ses intérêts, en tout cas, en ce qui me concerne. Vexé oui ! au point de ne plus t'écouter et te dire, tu as tort, que c'est comme ça qu'il faut penser ! Effectivement, l'amour rend sourd et aveugle ! "déjà du temps de mes amours vagues, j'étais sourd au fracas de leurs écumes, et comme l'amour m'a toujours fait des blagues, je dois être aveugle, je présume."
Égocentrisme et narcissisme : Bien sûr ! surtout en ce moment. J'ai tellement besoin d'avoir confiance en moi pour y arriver, que je fini par surjouer mon rôle. C'est très agaçant pour les autres, je le comprend tellement. J'ai vu d'autres faire de même, c'est insupportable ! Sans vouloir me justifier, c'est un peu la situation actuelle qui fait que je joue ce jeu sans en être toujours conscient. Ce boulot qui me fait douter, cette vie de galère depuis mon divorce et cette envie de rebondir, de se relever plus vite qu'en a été la chute. Je n'ai pas toujours été comme ça ! Salarié, cadre, bon élément respecté par ses pairs, quand on est bien confortable dans son job, dans son statut social, on a même tendance à gagner en discrétion et en humilité. On a pas besoin de briller davantage ou de se faire lustrer par les autres, de s'affirmer dans sa position sociale, d'exister. C'est beaucoup plus simple quand on est serein. On est de ce fait, beaucoup plus à l'écoute et moins centré sur soi même, au lieu de tout le temps vouloir se rassurer ou être rassuré. Non ! vraiment, je n'ai pas toujours été comme ça, même si comme beaucoup, j'aime bien que l'on m'aime. Pour la musique, c'est différent ! c'est un rôle, un masque, un habit que l'on revêt. ça n’empêche pas l'humilité ! Comme dit l'artiste, "une guitare à la main, j'ai peur de rien !"
Mon rapport avec l'alcool ? ça c'est vraiment devenu un gros problème. Je m'en rends compte tout seul. ça ne fait pas si longtemps que ça que je m'adonne à ce genre de "plaisir" soutenu, si l'on peut appeler ça un plaisir dans mon cas. Je ne buvais pas tellement avant la crise de mon divorce. Un peu en soirée, quelques cuites très sporadiques entre amis très espacées dans le temps. C'était tout. En fait, je n'aime pas trop le gout de l'alcool. J'aime bien le bon vin, la bonne bière. J'étais plus fumeur de joints avant, pas un buveur. Et puis, il y a eu cette période de divorce, où poussé à bout tous les jours par mon ex, je me suis mis à découvrir l'alcool solitaire... J'avais vraiment envie d'en finir avec la vie parfois. Une fois qu'elle fut partie, ça s'est arrêté ! Ensuite, est venue la période restauration où durant trois ans, entre le stress de la cuisine, les responsabilités du resto, on s’octroie systématiquement un bon petit coup en fin de service, pour détendre tout ça. Et tout le monde va dans le même sens, c'est convivial, c'est l'équipe ! J'ai un peu arrêté la restauration aussi pour ça. Parce que, avec l'âge, boire de l'alcool de façon notable, me donne déjà des soucis de mémoire et fini par me faire penser de travers et dire des choses incompréhensibles, illogiques voire méchantes comme beaucoup d'autres. Et contre toutes attentes, je n'ai jamais été violent dans les actes. Le pire c'est de ne plus se souvenir des conneries que l'on a dit. C'est effrayant ! Je crois que tu as pu en être témoin. Qd j'ai repris cette activité, il y a un an, je me suis promis de me calmer et de ne consommer que très modérément du vin et de la bière en réunion, bannissant les alcools forts. Mais avec les soucis, à nouveau le stress du lendemain, cette instabilité angoissante, je n'ai pas pu m'y tenir. Non pas que je boive tous les jours, mais effectivement, comme tu me l'avais fait remarqué, beaucoup et déjà trop souvent et parfois tout seul, c'est pire. Alors oui ! Aujourd'hui, c'est l'alerte ! Parce que je me fais plus de mal que de bien, je t'ai fait du mal, je divague, dit n'importe quoi et arrive incontournablement à ne plus me souvenir de rien quand je m'y plonge de trop. J'y vois un signe dans cette tragédie, car c'est le principal responsable de nos maux, Val. Pas plus tard que dimanche soir au téléphone. J'avais bu un peu de rhum mojito sans bouffer (2 verres)... résultat : l'amnésie est totale sur le bilan de notre discussion. Il a fallu que tu me foudroies en me rappelant les propos disgracieux que j'avais pu te tenir. J'étais tellement mal, me sentait tellement honteux de mon wend ! C'est un peu tard pour nous maintenant, mais je vais m’employer à faire une méga pause quand même. Je me dois bien ça. C'est une promesse que je me fais, maintenant que ma vie s'améliore et que je viens de me prendre cette charge sentimentale douloureuse. J'en connais les raisons, donc j'en tire les leçons pour la prochaine personne qui voudra bien m'aimer. Je fais ce que je dis !
Badoo et meetic : Tu sais quoi ? je n'ai pas relevé quand tu m'en a parlé car nous étions en train de batailler sur la spontanéité de mon inscription et de sa date. Meetic : je ne pensais pas que mon profil allait réapparaître lorsque j'ai voulu me réinscrire. Je croyais l'avoir supprimé alors qu'il était en veille. J'ai réactualisé, et suis tout de suite allé rechercher une personne de 45 à 49 ans, signe poisson avec ton code postal, histoire d'en avoir le cœur net. Il m'a semblé à un moment te trouver, mais j'en étais pas certain. Et je me suis dit tant pis pour elle ! Dans ma démarche, je comptais m’employer à essayer de rencontrer amicalement des personnes voire même de t'oublier dans les bras d'une d'entre elles si c'était possible. En fait grosse déception. J'ai entrevu trois personnes et de toutes ces rencontres, j'ai été tellement déçu. Aucune n'arrive à la cheville de celle que j'aime encore. Pour Badoo ! pfff ! c'est trop nul cette démarche et cette réflexion à ton attention. Je crois que vexé par ta décision, j'ai voulu te prouver que tu te contredisais et te mettre le nez dedans. Il n'y a pas de quoi être fier de moi, je l'avoue. Je voulais essayer de te convaincre à tout prix = grosse erreur !
la violence : Un doute que tu m'as exprimé lors de ma dernière visite : "pas violent ? je ne sais pas !" Je ne suis pas un violent Madame et je ne l'ai jamais été. Plutôt le contraire. Je suis partisan du dialogue, d'une bonne discussion. Je n'aime pas me battre même si je sais me défendre si il le faut. Je me suis battu deux fois dans ma vie, parce que je n'ai pas eu le choix et que je devais me défendre. Je n'ai jamais battu une femme ni un enfant. Quand aux mots, je me suis énormément calmé ces dernières années. Je crois que l'épreuve de mon divorce a été déterminante. J'évite maintenant de me mettre en colère et de gueuler. C'est pas bon pour mon karma. C'est pas bon pour mes reins ! et ça ne sert à rien !
Voilà le droit de réponse que je voulais te signifier en dernière intention, histoire d'être en paix et rassuré que tu aies toutes les données. Même si cela est inutile pour nous désormais. Que tu me croies ou pas ! sache que je n'ai jamais joué avec toi. J'ai toujours essayé d'être franc et sincère, même si parfois ça ne paye pas. j'ai des défauts, tu as des défauts et ce que tu as vu de moi et qui t'as engagé dans ta décision, n'a pas toujours été chez moi. J'ai joué de maladresses, de bévues alcooliques, de bizarreries, d’incompréhensions, mais aspirant à une vie plus sereine, j'ai l'intention de faire fuir ces mauvais démons qui ne sont que temporairement les accompagnants de cette situation depuis trop longtemps récurrente pour que ça continue.
J’aurais voulu, non pas que tu m'aides, mais que tu puisses comprendre et avoir confiance en ce que tu as vu de plus profond en moi, et qui ne se voit pas d'emblée, mais que tu as bien ressenti, comme à notre toute première rencontre, sans te faire aveugler par tous ces défauts trop criants pour être permanents.
En ce qui nous concerne, je pense viscéralement qu'il n'y a pas eu de hasard. Il y a des chemins qui ne se croisent pas pour rien. La chance que l'on a tenu, c'est celle d'un couple qui est vraiment tombé amoureux. Que cet amour naissant était vrai et sincère. C'est rare, c'est précieux, je te le confirme. Je voudrais désormais que tu essaies de garder à l'esprit que tout le monde peut se tromper dans ses choix, et que ma volonté de te persuader, ne vient, non pas de mon amour propre, mais de cette conviction profonde qu'il y a un truc de fiable et de vraiment possible à construire entre nous. Je souhaiterais que tu me fasses confiance sur ce coup là.
Même si rien ne te tente pour nous laisser encore une chance maintenant, si cela doit se concrétiser plus tard, cela se fera sans problème si la vie nous en laisse l'occasion. On pourra alors se rendre compte tôt ou tard que tout ce qui a été écrit ici, c'est pas du vent ! C'est du vrai, du réalisable et quantifiable. Je prends le pari.
Maintenant, je te laisse.
et tu sais quoi !
Mich
PS/PJ : Il y a quelques années, j'ai écrit et composé une chanson à propos d'un amour que la distance avait rendu impossible. C'est alors qu'il a fallu trancher dans la douleur. Cette chanson n'a pas pris une ride. On dirait même qu'elle fut écrite précocement pour notre circonstance. Je te la dédis. ça s'appelle "Maintenant".